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WEEK-END 1: De la marche dynamique en territoire quechua

Pour se reposer, nos vaillants aventuriers ont eu la bonne idée de partir en randonnée dans la montagne Kari-Kari - Spoiler Alert - le sommet est à 5000 mètres. Le.a lecteur.rice sera indulgent.e quant au nombre de pauses que s'accordent nos valeureux petits français lors de cette épreuve physique dans laquelle certains ne sont pas sortis indemnes: maux de têtes et vomis ont en effet été de rigueur.


Le guide est un des gérants de l'auberge. Adorable, ce bolivien insensible à l'altitude nous a concocté une belle ascension.


9:00

Tout commence par l'octroi de victuailles dans l'optique de survivre à la montée: il s'agit d'un burger accompagné de frites. Evidemment nos jeunes sportifs - pas bêtes pour deux sous - ont vite compris que le plat serait froid une fois l'heure du déjeuner arrivée. La randonnée commence aux abords de la ville et aussitôt l'adorable guide bolivien nous donne le premier conseil: laisser les chiens errants nous renifler. En effet chaque famille possède une moyenne de 7 chiens protecteurs aboyants à la moindre intrusion dans leur territoire, il ne faut pas montrer sa peur i.e ne pas se mettre à courir aux premiers aboiements (ni aux suivants d'ailleurs). L'astuce fonctionne. Heureusement (presque) tout le monde est vacciné.


9:04

Première pause. Tout le monde halète après 7 mètres de dénivelé. Tout le monde se plaint. On cherche le génie responsable de l'idée "randonnée".


9:06

Il commence à faire chaud, les premières polaires sont rangées dans les sacs. Il faut savoir que l'ascension est un art où il faut pouvoir rapidement retirer sa doudoune pour éviter la surchauffe tout en prévoyant de la remettre aux moments opportuns i.e en zones d'ombre ou de forte ventilation aérienne.


10:00

Première collation. L'adorable guide bolivien nous fournit en pâtes d'amende. Ces européens peinturés de crème solaire à l'effort physique alpin rare ont probablement besoin de sucre puisqu'ils s'arrêtent toutes les 4 minutes 31.

A cet endroit précis, un trou dans la paroi de la montagne est l'objet d'une drôle de tradition. En effet, les habitants de ces lieux ont l'habitude de viser le trou avec une pierre. Si la pierre ne s'y loge pas après le lancer alors le passant doit tout monter - sans pause. Autant dire que les voyageurs dont il est question ici en sont incapables. Les Quechua habitant dans les alentours en revanche ne s'arrêtent généralement que pour couper leur respiration dans l'optique de "mieux respirer".


Personne du groupe n'a essayé.


11:00

Après une vingtaine de pauses, nos voyageurs et leurs ardeurs s'essoufflent. Il s'agirait de manger. A cet effet, l'adorable guide bolivien sort de son gros sac des jus de fruit... au lait lors de notre arrivée au premier lac d'altitude. Il nous explique qu'il est bien au fait de l'amour lacto-français et que c'est pour cette raison que l'auberge a prévu de grandes quantités de lait avant l'arrivée de nos jeunes volontaires.


Autour du lac, lamas et alpagas se prélassent au soleil. Le guide nous explique alors qu'en raison de la porosité de la roche, il ne devrait pas avoir de lac à cette altitude. Mais comment les conquistadors ont-ils fait pour réaliser ce chantier gigantesque? La réponse est devant nos yeux. Le lama. Plus exactement sa peau imperméable qui a été enroulée autour des pierres tapissant le fond du lac.


12:00

Ce n'est malheureusement toujours pas l'heure du déjeuner, l'ascension continue. L'espoir fait vivre, l'odeur du burger dans les sacs aussi.

La plaine dans laquelle le groupe arrive est habitée par une famille Quechua dont les fidèles chiens accourent pour es saluer à leur manière: 10% de reniflage, 30% de crocs acérés et 60% d'aboiements.


13:00

Enfin. L'heure du déjeuner. Celui-ci sera immédiatement suivi d'une sieste pour ceux qui ne se sentent pas trop mal. Le soleil réchauffe nos coeurs et nos corps tandis que le vent nous fait frissonner. Le ciel est bleu et haut, les nuages prennent des formes que les plus poètes essaient d'interpréter.


14:00

Dure reprise de la montée. Petit débat pour savoir quelle route emprunter: "la facile, la moyenne ou la dure". Finalement personne ne sait vraiment mais chacun avance avec vigueur.


15:30

Le groupe de valeureux sportifs amorce la dernière montée vers le sommet. 4 d'entre eux parviennent au sommet du sommet, tandis que le reste se contente de contempler la splendide vue du col atteint non sans souffrance.



16:00

Tout le monde descend. La température baisse. Chacun se perd dans ses pensées, avance mécaniquement jusqu'en bas de la montagne.


18:00

Arrivé à l'entrée de la ville, ce sont 4 charmants boliviens qui nous abordent pour échanger sur leur culture mais surtout leur bière et leur bonne humeur. Le bus nous ramène à l'auberge.

Tout le monde s'effondre dans les canapés.





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