JOUR 5 ET 6 : VISITE DE POTOSI
- missionpotosi
- 9 nov. 2015
- 3 min de lecture

Quitte à être à l’autre bout du monde, autant en profiter pour nous balader un peu. D’autant plus que les centres sont fermés le weekend. Il faut bien s’occuper.
Nous partons donc joyeusement à la rencontre de Potosi, plus ou moins, ensemble. Le point phare de ce weekend est la visite de la mine. Il y a 180 mines actives dans le Cerro Rico (et plus de 400 en tout) et celles ci se visitent. Le tour complet dure cinq heures. On nous prévient que dans la mine, il fera froid, puis chaud, puis insupportablement chaud, que ce sera sale, et que si tu es claustrophobe, c’est mieux de rester chez toi. Nous revêtons donc nos habits de lumière, prêtés par l’agence, composés d’une magnifique combinaison, d’un sac en toile, que même chez Tati ils sont plus jolis, d’un casque muni d’une lampe frontale, de la batterie de la lampe sur la ceinture, et d’une paire de bottes. Après tout, comme dirait ma mère, oublie ton look, tu vas pas défiler pour Chanel. Et vu l’utilité de chacun des accessoires, tant pis pour Chanel.

Nous commençons par acheter des cadeaux pour les mineurs : de la coca et des sodas. Le guide nous conseille d’ailleurs de consommer de la coca. Comment consommer de la coca ? Rien de plus facile : prenez une feuille de coca, arrachez la partie centrale de la feuille en vous aidant de vos dents, mettez la feuille contre votre joue, et surtout ne mâchez pas. Recommencez avec une vingtaine de feuilles. Les femmes et les touristes peuvent ajouter un peu de stevia, afin de faire passer le gout.

La visite commence par l’usine de traitement des métaux, où on sépare la roche des métaux vendables. En gros c’est un endroit où tout est toxique et qui permet de sortir l’argent de la roche. Pour se faire des bagues en argent pur directement sur le doigt. Et se rendre compte que ça brille pas.
Ensuite, on entre dans la mine à proprement parler. On comprend alors pourquoi la mine est déconseillée aux claustrophobe et aux asthmatiques : on passe les trois quarts de notre temps courbés, voir à quatre pattes, il fait chaud par moment, et le rythme soutenu dans l’atmosphère poussiéreuse et l’odeur de soufre est difficile pour les petits poumons européens. Sans compter que, et je ne le rappellerai jamais assez, on est à 4000m. Haut. Et sans lampe, il fait noir. Genre vraiment très noir. On a essayé.
Le point fort de la visite est la visite au Tio, le dieu de la mine. Malgré une histoire fort intéressante, nous retiendrons essentiellement deux choses de cette rencontre avec le Tio : il est très bien doté, et les Boliviens boivent de l’alcool de canne à sucre à 96°. Quelques courageux du groupe s’y sont d’ailleurs essayés. Après avoir dit santé en quechua.
--- LES ANECDOTES ---
Isma, qui est détendu.
Charles, qui arrête d’être trou du cul. Ah, bah non.
Prunelle, Isma, Anastasie et Valentine, qui ont gouté l’alcool à 96. Et qui ont déclaré que, malgré le fait que ça t’anesthésiait la bouche, c’était pas mauvais.
Pedrito, prêt à faire du bouche à bouche en cas de manque d’oxygène. Mais qu’aux filles.
El Tio qui doit fournir des beaux jeunes hommes de Potosi à toutes les filles du groupe. Il a bien du travail.
Charlotte, qui s’est enjaillée seule pendant cinq heures.
Les Boliviens, qui boivent beaucoup trop.
Les freins du bus, qui n’ont pas lâché dans la pente quasi verticale.
La sécurité routière, qui n’existe pas en Bolivie, faut croire.
La biafine, la veste et le jack qui ont disparu.
--- PETIT MOT POUR LES MAMANS ---
Personne n’est mort pendant la visite de la mine. Et ça n’a pas non plus éveillé de vocation soudaine. Vous inquiétez pas, on va revenir.
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